Spleen..

Et puis, on s'aperçoit
Que de parler, ça sert à rien,
Et puis, on s'aperçoit
Que de se taire, ça sert à rien,
Alors on dit, alors on dit,
N'importe quoi.

On se trouve, un matin,
Tout nu devant sa glace,
Devant son ombre morte,
On est presque étranger,
On se retourne un peu,
Mais le passé nous glace
Et on s'étonne alors,
D'avoir tellement changé,

Et puis, on s'aperçoit
Que le passé, ça sert à rien,
Et puis, on s'aperçoit
Que l'avenir, ça sert à rien,
Alors, on meurt, alors, on meurt
N'importe quand !

C'est exactement ce que je ressens... Je le lui ai dis ... L'impression d'être happée par un gouffre qui m'entraine doucement mais surement vers la fin... Il ne se rend pas compte que je suis anéantie de manques depuis plus de treize mois ... Qui pourrait résister... J'ai le sentiment de ne plus être que l'ombre trés lointaine d'une femme... Peut-être aussi, parce que je n'ai que lui et qu'il ne m'abandonne pas mais me laisse au fil de de l'eau, flottant en attendant de sombrer complètement noyée de délaissement...

Il ne se rend pas compte, du moins pas toujours de la situation qu'il a créée lui-même... Tant et tant de peines à me faire oublier par l'amour et la tendresse comme il savait si bien le faire lorsqu'il tenait son rôle si merveilleusement...Désormais , le mot rôle prend toute sa signification puisqu'il se force, ô pas longtemps, et bien sûr que je m'en aperçois... Alors je meurs de lui, je meurs de cette envie qui me tenaille et me ronge..Si un miracle pouvait se produire et le faire redevenir lui... Il oublie aussi trés souvent qu'il a faussé  le jeu... Je devais faire cette recherche sans qu'il paraisse... Mais, il a oublié ...